J’emblave mes cultures avec une douzaine de l/ha de GNR

Damien Lidon est passé au semis direct pour diminuer ses coûts et ses besoins en main d'oeuvre

Agriculteur à Averdon, dans le Loir-et-Cher, Damien Lidon a revu sa stratégie d’équipement pour les semis. Il a opté pour un semoir direct à dents de chez Claydon, complété par une herse à paille et des bêches roulantes. Il travaille désormais superficiellement et le moins possible, une technique qui a notamment amélioré la porosité de ses sols. Il consomme moins de carburant, travaille plus vite et peut gérer ses 350 ha quasiment seul.

C’est en 2016 que Damien Lidon réfléchit à passer des TCS vers du semis encore plus direct. Il souhaitait diminuer le travail du sol pour des raisons agronomiques, mais aussi pour des questions de main-d’œuvre. « Ces dernières années, je faisais face à des difficultés pour implanter mes colzas, dues aux étés secs, explique l’agriculteur. Pour moi, les multiples passages d’outils contribuaient à assécher le sol. En 2016, j’ai aussi dû faire face à une année catastrophique en matière de rendement. En parallèle, j’ai racheté les parts de mon associé qui partait en retraite et j’ai acquis 25 ha de terres supplémentaires. Je me suis alors retrouvé avec moins de main-d’œuvre pour faire plus de surface. »

Damien Lidon utilise depuis six campagnes un semoir à dents porté Claydon de 6 m.

L’année suivante, il décide de s’équiper d’un semoir à dents Claydon Hybrid M6 porté de 6 m. Il s’intéresse à cet appareil, car avec beaucoup de blé dur dans son assolement, il voulait un outil capable de semer tout le temps et jusque tard à l’automne. « Pour réaliser des semis tardifs, il ne faut pas de roulettes de rappui et c’est ce qui m’a plu sur le semoir Claydon. De plus, dans nos terres argilo-calcaires caillouteuses, la dent chasse les cailloux alors que le disque a tendance à rouler dessus. Je voyais également beaucoup de voisins s’équiper de semoirs à disques et racheter des appareils à dents quelques années plus tard. »

La dent fissuratrice n'intervient que sur la ligne de semis. Elle fissure et aère le sol entre 5 et 20 cm de profondeur.

Le concept du semoir se compose d’une dent fissuratrice qui travaille le sol en amont de la ligne de semis, un système d’implantation à la manière du strip-till. « La technique évite ainsi de dessécher le sol avant le semis avec du travail du sol, commente Damien Lidon. Désormais, j’arrive à faire lever mes colzas avec moins de 10 mm d’eau. »

Il estime le coût d’utilisation de son semoir à 60 euros/ha et la consommation de carburant à 8 l/ha. Le débit de chantier moyen de cet appareil sur son exploitation est de 3,5 ha/h.

La herse à paille pour travailler superficiellement

Pour gérer les repousses et la répartition uniforme des pailles après récolte, l’exploitant utilise une herse à paille Claydon de 7,5 m. Un outil peu gourmand en puissance, qui offre de bons débits de chantier et qui travaille superficiellement le sol sur 2 à 3 cm maximum. « J’évolue entre 15 et 25 km/h au travail pour une consommation moyenne de 1,5 l/ha de GNR. Je peux passer la herse à paille de deux fois les années sèches, à quatre fois les années humides. »

Pour une bonne efficacité de la herse à paille et pour limiter l’usure de ses dents, l’agriculteur explique également qu’il ne faut pas travailler dans le sec. « J’attends généralement une petite pluie de 10 mm avant de m’en servir. »

La herse à paille gère les repousses et répartit uniformément les pailles.

Des bêches roulantes pour les conditions humides

Pour les conditions plus humides, un troisième outil entre dans la panoplie de l’exploitant : les bêches roulantes Terrastar de 6,3 m. Là aussi, il s’agit d’un appareil peu gourmand en puissance (140 ch suffisent) et avec du débit de chantier (la vitesse de travail préconisée est de 15 km/h). La profondeur de travail se situe entre 3 et 6 cm.

« Le Terrastar me sert au printemps afin de réchauffer le sol et mulcher en surface avant les semis. À l’automne, je l’utilise pour implanter les blés derrière le maïs. J’effectue un passage en biais dans la parcelle, puis sème à la volée avec un épandeur d’engrais pneumatique. Je recouvre ensuite les graines par un second passage de bêches roulantes. Je n’utilise pas le semoir Claydon dans ce cas précis, car j’estime que dans des maïs irrigués, au-delà de 100 qtx, il y a trop de biomasse. Pour être sûr de passer avec le semoir, il faudrait que j’opte pour les nouveaux disques ouvreurs, adaptés aux résidus végétaux coriaces. »

Les bêches roulantes déplacent plus de matière que la herse à paille. Elles travaillent par arrachement et « poinçonnent » le fond du lit de semence.

Sur le terrain

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15